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Alerte Pervers Narcissique

Recherche & Développement autour de la Violence émotionnelle

« Tout ce que tu mériterais, c’est que je te pisse dessus ! »

Archives - Cette chronique fut initialement publiée sur un autre blog en février 2013 :

Propos improbables ? Et pourtant, ils sont véridiques ! A la veille de la Saint Valentin, j’aimerais parler d’amour et ouvrir un débat sur la vie de couple des générations Y et Z. Car plus je discute avec d’autres cadres féminines de mon âge et plus je sens un malaise concernant ce qui se dit à l’abri des regards entre elles et leurs conjoints. Jon Kabat-Zinn parle de "violence conjugale qui atteint des niveaux pathologiques". Je veux bien le croire ! Du « tant mieux que tu partes en séminaire comme ça je n’aurai plus à voir ta sale gueule », au mari étouffant qui impose la même réussite professionnelle que lui à la mère de ses enfants, en passant par l’amie coursée par son compagnon dans leur appartement qui se fera étrangler pour une divergence d’opinion, le copain occupé qui jette son chéquier à travers la pièce avec un « pas maintenant je t’ai dit » à sa femme et le pote qui de colère pendant une dispute jette son chien contre un mûr et lui casse une patte, il y a de quoi s'interroger. Pas vu, pas pris ! Pas de sang, pas de fracture, donc pas de violence conjugale… Il faut dire que mes amies sont maladroitement "attachiantes" aux yeux de leurs bourreaux.
Je ne suis pas là pour discuter les limites de la violence, de la maltraitance psychologique, ni de la négligence affective, mais plutôt pour lever un tabou quant aux couples actuels et à venir. Des femmes grandes gueules, avec des postes aussi bien voire meilleurs que leurs maris, des femmes indépendantes, auto-suffisantes (de plus en plus suffisantes aussi ?). Il y a de quoi se demander si ça ne met pas ces messieurs en « mâle » d’identité !?! Mais de quel droit une telle manifestation d’autorité, de contrôle et de pouvoir ? En quoi la vie à deux donne-t-elle la permission de tout se dire, de tout accepter ? Comme l’écrivait Bandler dans l'un de ses livres, il est incroyable de constater la manière dont les couples finissent par se parler. Ceux-ci ne s'autoriseraient pas un quart de leurs propos envers d'autres interlocuteurs. Et une coach de tweeter que « si toute leur vie les couples mettaient autant d’efforts dans leur relation qu’au début de celle-ci, il y aurait moins de ruptures ». Évident mais pas marrant...
Alors est-il possible de rester zen à deux ? N’est-il pas honnête de dire que les effets biologiques euphorisants de l'amour durent 3 ans ? Que la maternité pour la jeune femme est un devoir qui la hante ? Que la mentalité capitaliste du "bon parti" fausse tous les choix de partenaire ? J'observe plus de sérénité dans les seconds mariages que dans les premiers. Est-ce là le signe qu’une fois toutes les contraintes de réussite sociale levées, la femme se choisirait enfin un homme pour elle et plus un géniteur ou un gendre idéal ? Et quand elle ne veut pas d’enfant ? Quel sens donner à la vie à deux ? Une alliance, un binôme, un partenariat ? Et si comme le disait Laborit, l’amour n’existe pas et relève d’un simple besoin de pouvoir sur l’autre ? Un besoin de posséder lié à notre espèce… Le pouvoir ne rend-il pas fou ? MacGyver (stéréotype du mari parfait) ne serait-il pas dominateur s'il existait dans la vraie vie ? Pour accomplir tout ce qui fait de lui, le héros de télévision, ses hormones mâles devraient être très élevées. Testostérone et empathie, incompatibles ?!?
Et comme le seuil de dominance est lié à nos expériences sociales avant l'âge de 8/9 ans (cf. #ANC), je me demande si les bénéfices des actions féministes de nos mères ne sont pas allés plus vite que l'évolution de nos mentalités éducatives ! Pensez à ces fils rois, de futurs adultes tyrans ! Peu de punitions, pas de cadre, peu de limites... De futures "forces de la nature" ! Mais à quel prix... Attention, tous les hommes ne sont pas des dominateurs violents. Beaucoup ont une assertivité normale. Ni hérisson, ni paillasson ! J'explique juste que la maîtrise de ses pulsions s'apprend durant l'enfance. Je reconnais aussi volontiers que si cela fonctionne, c'est qu'il y a bien des femmes attirées par ce type d’hommes. Notre génération est encore le fruit d’une éducation autoritaire qui a fabriqué des petites filles soumises (et je ne parle pas de femmes introverties). Les animaux soumis se lient naturellement aux dominants, question de survie ! Nos instincts primitifs seraient donc incompatibles avec nos désirs de cadres éduqués ? On se console : les couples qui ont le plus de chances de survivre au temps sont ceux qui se sont choisis à l’odeur, un motif totalement irrationnel et peu glamour…
Dans l'autre sens, certains hommes veulent jouer les mamans, les femmes être aussi fortes que des papas. Quelle révolution ! Mais... j'ai LA citation, une conclusion pour la paix des ménages, celle de Doreen Virtue qui propose que : chacun dans le couple s’occupe de ses affaires ! Autrement dit : que chacun puisse vivre son individualité au sein du couple sans se faire corriger, contrôler, surveiller par l'autre. Comportements qui démontrent (soit dit en passant) une immaturité affective de la part du partenaire contrôlant. La toute puissance, qu'elle soit masculine ou féminine, n'a plus de logique dans les foyers modernes et équilibrés ! Ah, l'équilibre... La clé du bonheur, quel que soit le domaine... Plus facile à dire qu'à faire puisque l'on a aussi vite tendance à vouloir que l'être aimé se comporte de la manière que l'on estime correcte (pour nous et selon nous), sans comprendre que c'est peine perdue car notre amour n'est que la projection de nos fantasmes d'idéal sur un autre corps !

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